
La misère aime la compagnie
Je sens qu’au plus profond de moi, cette énergie est destructrice. Je la perçois maléfique et pernicieuse, ancrée tel un programme collectif inconscient destiné à maintenir dans la peur et la souffrance. La parole est l’outil le plus puissant qu’il nous ait été donné en tant qu’êtres vivants. Elle est puissante, si puissante qu’un seul mot peut donner vie et courage ou bien anéantir. Tout dépend de comment nous l’utilisons.
Elle est notre pouvoir créateur. Manifestement mal maîtrisée, cette puissance n’est nullement appréhendée en conscience. C’est bien dommage car elle est à la source du maintien de notre bien-être, notre bonheur. Elle a la capacité de maintenir la paix intérieure.
Observez les interactions humaines quotidiennes et rendez-vous compte du nombre de fois où nous nous jetons des sorts les uns les autres par nos propos. Cette façon d’agir a fini par devenir la pire forme de magie noire, que l’on appelle la médisance, ou la propagation de rumeurs
Don Miguel Ruiz
Combien de fois me suis-je sentie mal après une conversation où des paroles de jugements envers autrui y étaient exprimées ! Combien de fois me suis-je sentie triste ou en colère après que quelqu’un m’ait divulgué des paroles négatives exprimées à mon encontre par une personne chère ! Je me rappelle encore la sensation brutale d’explosion intérieure due à l’envie d’exprimer à mon tour les griefs que je lui avais pardonnés, jugeant ses paroles irrespectueuses à mon égard !
La parole fait mal si elle est utilisée dans un moment d’emprise émotionnelle de la peur et la souffrance, même inconsciente. Car malheureusement, nous avons tous été programmés par des accords générant les émotions liées à la peur. C’est le fonctionnement de notre société. Notre esprit est programmé par des accords générés par nos parents, nos frères et sœurs, nos enseignants et autre adultes lors de nos premières années de vie. Sans nous en rendre compte, ces paroles négatives nous ont coupés de nos élans authentiques accordés sur notre âme.
Chaque fois que l’on écoute une opinion et qu’on la croit, on conclut un accord qui s’intègre à notre système de croyances
Don Miguel Ruiz
Lorsqu’un petit garçon, préférant plutôt dessiner que jouer à la « guerre » avec ses copains, s’entend dire par son père : « Ce sont les filles qui font ça ! Si tu ne veux pas qu’on te prenne pour un homosexuel, va jouer avec les garçons ! » , cela inscrit une croyance en lui qui finira par le couper de ses émotions positives. L’acte de dessiner lui procure instinctivement beaucoup de joie. Regardez un jeune enfant être ; il fait ce qu’il aime sans se soucier de l’image extérieure qu’on lui renvoie. C’est ça être libre. Ces paroles négatives le blessent et lui font croire qu’il n’est pas une bonne personne. Elles affectent son amour-propre et l’éloignent de sa capacité à être dans l’amour ; de ce qu’il fait et de ce qu’il est. Le danger est qu’il finira par croire que s’il dessine, cela lui fait perdre son identité sexuelle masculine. Là commence la peur, qui génère la souffrance. Un premier accord est passé pour le restant de votre existence !
Les émotions liées à la peur apparaissent lorsque nous luttons pour maintenir une image extérieure (masque) si éloignée de notre Essence. Et nous le perpétuons avec les autres. Toutes nos blessures créent les masques sociaux qui nous éloignent de l’amour et la bienveillance.
La médisance est devenue la principale forme de communication de la société humaine. C’est la façon dont on se sent proche les uns des autres, parce qu’on se sent mieux lorsqu’on voit quelqu’un se sentir aussi mal que soi… et les gens qui souffrent en enfer ne veulent pas rester seuls. La peur et la souffrance sont des composantes importantes du rêve de la planète ; ce sont les instruments qui maintiennent chacun tout en bas
Don Miguel Ruiz
Les paroles négatives issues de jugements et idées préconçues que nous avons sur les autres ne proviennent que de nos propres blessures. Ces plaies qui nous font appréhender la vie dans une souffrance qui nous est propre. Mais est-ce bien la vie ? Ne serait-ce pas une face illusoire de la vie ? Nos projections personnelles passent à travers notre parole. C’est ainsi que la parole génère la souffrance. C’est ainsi que la parole devient médisance. Et ce pouvoir utilisé dans l’anti création peut être assimilé à de la magie noire. Car la parole a cette puissance de création que l’on peut assimiler à de la magie. Magie blanche, source d’amour et de bienveillance / Versus / magie noire, génératrice de poison émotionnel destructeur (mal-être, pensées sombres, colère, vengeance, jalousie…)
Choisir son camp, c’est commencer par prendre conscience de ce pouvoir puis de travailler au maintien de l’énergie d’amour en soi. Ainsi, les paroles négatives ne s’installent plus en nous, et ne nous touchent plus. Elles ne génèrent plus de paroles négatives en retour. Instinctivement, j’ai toujours préféré voir la part lumineuse en chacun. J’ai toujours senti que chaque être avait une capacité d’évolution naturelle. C’est le propre de tout être vivant. Je crois qu’en magnifiant la lumière, on l’appelle à grandir en chaque âme. Que le fait même de la valoriser peut aider à transcender les zones d’ombre, favorisant ainsi le soin de ses blessures.
Je vois tout le mal que génèrent les paroles brutales de jugement fondées sur nos propres souffrances et croyances limitantes. Je vois les effets dramatiques des rumeurs et médisances. Sournoises, elles s’installent sans bruit mais finissent par détruire à petit feu. Ce constat est de plus en plus flagrant et douloureux. Voyant des individus se rapprocher des limbes jusqu’à voir disparaître leur propres ailes. Celles qui nous emmènent vers notre liberté. Je me fais spectatrice de cette énergie destructrice en n’y consentant guère. Je fais les frais de cet enfer rêvé par la société humaine.
Que votre parole soit impeccable. Voilà le premier accord que vous devriez conclure si vous désirez être libre, si vous voulez être heureux… Il est très puissant. Servez-vous de la parole de façon appropriée. Utilisez la parole pour partager votre amour. Faites de la magie blanche avec vous-même pour commencer. Dites-vous combien vous êtes formidable, combien vous êtes fabuleux. Dites-vous combien vous vous aimez
Don Miguel Ruiz
Je me fais donc la promesse de m’aimer afin de prendre soin de mon âme, et transcender le rêve de la peur en créant une vie bienveillante afin de m’immuniser contre cet enfer. Je veux, plus que jamais, prendre soin de mes pensées positives. Je désire accéder à ma liberté personnelle et à l’abondance en transformant cette peur en joie et amour.
Conclusion :
Les étiquettes nous collent à la peau
Les accords Toltèques sont des principes de bon sens. Bien qu’ils soient faciles à énoncer, ils ne sont pas pour autant faciles à respecter. Le premier ne déroge pas à cette règle. « Que votre parole soit impeccable » est peut-être le plus difficile à appliquer au quotidien. Lorsque nous entendons une opinion ou une parole, si nous sommes d’accord avec, nous allons créer un accord qui viendra s’ajouter à notre système de croyances. Puis nous agirons de manière à confirmer cet accord pour ne pas donner à notre Juge intérieur l’occasion de se manifester. Par exemple, si vous pensez que vous êtes timide (sans doutes parce que vous avez entendu maintes fois lorsque vous étiez plus jeune « Il est timide ») vous allez agir comme un timide parce que vous pensez que c’est réellement ce que vous êtes. Si quelqu’un vient à vous dire : « Je n’ai jamais connu quelqu’un de plus timide que toi ! » ou encore « Tu es d’une timidité maladive ! », ces paroles viendront renforcer l’accord que vous avez conclu selon lequel vous êtes timide. Si par contre un jour une personne vient à capter votre attention sur une chose que vous avez faite et qui démontre que votre attitude n’a pas été celle d’un timide, alors l’accord sera fragilisé et vous serez même en mesure de conclure un nouvel accord selon lequel vous êtes capable d’oser et de faire ce qui vous tient à cœur.
Que signifie une parole impeccable ?
C’est une parole qui n’agresse pas, qui ne critique pas et qui ne juge pas. Une parole qui n’est ni dirigée contre moi-même ni dirigée contre autrui.
Si je descends la vitre de ma voiture pour traiter le conducteur d’à côté d’abruti parce qu’il m’a coupé la route, je lui envoie du poison émotionnel et je récolte en retour sa haine, sa colère ou sa honte, c’est à dire, son poison émotionnel à lui. Donc si je m’énerve contre lui, je me nuis à moi-même. Pensez-vous qu’après que je l’ai traité d’abruti, le conducteur en question se confonde en excuse ? J’ai des doutes… Peut-être qu’il suffit simplement d’être factuel et de lui dire avec un sourire « Cher Monsieur, vous m’avez coupé la route ! »Je ne sais pas vous, mais moi lorsque je m’énerve contre quelqu’un (oui ça m’arrive encore même si c’est de moins en moins souvent), je ne me sens pas bien ensuite, au choix :
je me sens indignée
je marmonne et je rumine
je n’arrive pas à digérer la chose
je m’en veux de mon emportement et de ne pas avoir conservé mon calme
parfois même je culpabilise parce que je me rends compte que j’ai blessé la personne
je me sens vidée ou triste …
Rien de positif en tous cas ! Les autres sont le miroir de nous-même. Si nous sommes agressif, ils le seront aussi. Si nous nous montrons conciliants, ils auront tendance à faire de même. Si nous exprimons notre gratitude nous en recevrons en retour mais si nous crachons notre colère alors nous subirons aussi les foudres des autres.
Médisances et rumeurs
Les médisances et les rumeurs sont les pires mésusages de la parole. Nous exprimons des avis sur les autres sans savoir quels sont les détails de leurs vies, sans connaître leur situation ou le contexte précis.
La rumeur se répand et distille son poison émotionnel. Comme un virus, elle est capable de détruire une personne. Il suffit bien souvent d’entendre un avis tiers sur une personne pour lui coller une étiquette alors que nous n’avons pas encore fait l’effort de la connaître ; d’ailleurs, fort de cette étiquette, nous n’avons pas envie d’en apprendre plus sur elle ! C’est ainsi que les rumeurs nous font vivre dans la peur : la peur des autres. Bannir les paroles négatives de son propre langage revient à se protéger de celles émises par les autres à notre encontre. Les paroles négatives ne peuvent nous conduire à conclure un accord que si nous sommes entraînés à les utiliser et les recevoir .
Mon interprétation personnelle
Être bienveillant envers soi-même
Notre esprit constitue un terreau fertile pour les accords négatifs si nous avons l’habitude de nous parler sur le mode de la médisance. Arrêtons donc d’utiliser la violence verbale contre nous-même. Exit les « Que je suis bête : », les « Je suis cloche ou quoi ? », les « Je suis la reine des imbéciles ! » ou les « Je suis trop con ! » et j’en passe. Vous avez saisi ce que je veux dire. Arrêter de se maltraiter soi-même pour ensuite, par effet domino arrêter de maltraiter les autres. Le fait que votre parole soit impeccable par rapport à vous même se répercutera automatiquement sur les autres.
Réfléchir avant de parler
Dans notre société de l’immédiateté, nous avons perdu l’habitude de réfléchir avant de parler. Nous parlons à tort et à travers. Dans le meilleur des cas nous regrettons ensuite certaines de nos paroles, mais le mal est fait : nous avons blessé l’autre et notre Juge intérieur se fait un plaisir de nous le rappeler ! Commençons par faire attention aux mots que nous utilisons : c’est difficile, nous n’avons pas été élevés ainsi. Certains diront peut-être que faire attention à ce que l’on dit c’est perdre sa spontanéité. Peut-être faut-il voir les choses différemment ? Avoir une parole impeccable c’est s’entraîner à devenir spontanément positif. Que vaut la spontanéité si elle conduit à la peur et au rejet de soi ou des autres ?
Être sincère et pertinent
Soyons sincères avec nous-même et avec les autres. Ne faisons pas de compliments de complaisance, la personne qui les reçoit s’en rendra compte et recevra une charge émotionnelle négative qui ne manquera pas de nous revenir par effet boomerang. Préférons les encouragements aux compliments surtout si ces derniers ne viennent pas du fond du cœur. Lorsque vous envisagez de dire quelque chose, posez-vous les questions suivantes :
Est-ce pertinent ?
Est-ce positif ?
Est-ce un soutien pour la personne à laquelle je m’adresse ?
Est-ce susceptible de blesser l’autre ?
En fonction des réponses que vous apporterez à ces questions, vous saurez s’il vaut mieux parler ou se taire.
Utiliser le « Je »
Lorsque vous avez un problème avec quelqu’un, parlez-en toujours en disant « Je », dites ce que vous ressentez personnellement, ne rendez pas les autres responsables de votre problème. Votre problème n’appartient qu’à vous, il est lié à la perception que vous avez d’une situation. Par exemple dites « Je me sens fatigué et j’ai besoin d’être au calme » plutôt que « Tu me casses la tête avec ta musique débile » parce que si vous étiez en forme, peut-être auriez-vous envie de danser sur cette même musique ! Tout n’est qu’une question de point de vue. N’agressez pas pour ne pas être agressé en retour.
Choisir des mots positifs
Lorsque nous évoquons nos problèmes, évitons de noircir le tableau avec des mots négatifs. Le langage catastrophiste ne fera que nous enfoncer un peu plus la tête dans nos problèmes.Même sur des choses simples, nous avons le pouvoir de changer nos habitudes. Par exemple, à la question « Comment ça va ? », ne répondez pas « Ça va pas trop mal » mais dites plutôt « Ça va assez bien ». C’est le principe du verre à moitié plein opposé au verre à moitié vide. Avec vos paroles, vous créez votre vie. Alors faites en sorte que votre parole soit impeccable. Les paroles négatives vous ancreront dans le négatif. Fuyez les personnes négatives et pessimistes, celles qui ont le don de vous miner le moral : elles sont capables de ruiner votre journée d’un seul mot !Votre parole est votre pouvoir de création. Si vous passez vos journées à vous plaindre de votre santé ou à vous lamenter sur votre travail, vous vivrez enfermés dans une bulle négative, vous renforcerez les accords négatifs qui dégradent votre qualité de vie : vous contribuerez à vous persuader que votre santé est vraiment mauvaise et que votre travail est le plus pourri qui soit. En ce point, nous pouvons rapprocher le premier accord Toltèque de la pensée positive. Les mots ont un grand impact sur notre subconscient : si vous dites « Je ne vais pas trop mal », quel est le mot clé dans cette phrase ? Mal : c’est le mot clé qui ressort, celui qui va marquer votre subconscient venir renforcer vos schémas de pensée négatifs. Si vous dites « Je vais assez bien », le sens général de cette phrase est le même que celui de la précédente mais du point de vue de notre subconscient c’est la nuit et le jour.
Que votre parole soit impeccable
Il ne tient qu’à vous de vous construire une vie plus sereine. Commencez dès aujourd’hui à faire en sorte que votre parole soit impeccable. Vous rencontrerez des difficultés à respecter cet accord mais ce n’est pas grave, recommencez sans cesse, persévérez, c’est une question d’habitude. Souvenez-vous comme il était difficile pour vous de conduire la première fois ou bien de faire de la bicyclette. Pourtant aujourd’hui vous conduisez tout en discutant avec votre passager ou en écoutant la radio et lorsque vous faites du vélo vous n’avez pas besoin de réfléchir pour ne pas vous casser la figure. Pourquoi ? Parce que vous vous êtes laissé le temps de l’apprentissage. La démarche n’est pas différente pour que votre parole soit impeccable, c’est une question d’apprentissage. Vous verrez par la suite que les quatre accords Toltèques sont liés entre eux. Ils sont logiques et pleins de bon sens. La prochaine fois, nous décortiquerons le deuxième accord Toltèque : quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.

Cet article est fortement inspiré par :
Le premier accord issu de l’ouvrage de Don Miguel Ruiz : Les Quatre accords toltèques.
Don Miguel Ruiz, né et élevé au Mexique par une mère curandera (guérisseuse) et un grand-père nagual (chaman), choisit tout d’abord de suivre des études de médecine pour devenir chirurgien. Une rencontre avec la mort (NDE) au début des années 1970, changea sa vie. Il étudia dès lors la sagesse ancestrale. Devenu nagual, il partage et enseigne les enseignements des anciens Toltèques. Il est l’auteur de l’incontournable Les Quatre Accords Toltèques, paru aux Editions Jouvence.
Cet article intitulé : " Que Ta Parole Soit Impeccable" a été écrit par L'Impératrice le 13 Février 2023 et publié par Virgine Artquantiel - Artisan de Lumière - Bioénergéticienne quantique - Chaman.
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